Mis en place par Jean-Michel Blanquer, Parcoursup est la porte d’entrée principale pour faire des études supérieures. Mais ce dispositif s’est très vite révélé être une machine à broyer les espoirs d’adolescents déjà très affectés par les années covid-19. « Vous êtes, pour le moment, en liste d’attente », voilà le message qui s’est affiché cette semaine au premier jour d’ouverture des résultats pour des milliers de lycéennes et lycéens.

Les affectations se font au fil de l’eau. Pendant ce temps, il faut attendre, surveiller l’écran avec angoisse pour savoir si les vœux d’inscription sont validés ou non.

C’est ici que se trouve le problème fondamental de Parcoursup : l’opacité de son algorithme, son système d’attribution. Comment sont obtenus les résultats ? Quels sont les critères de sélection ? Où se trouvent les garanties d’un traitement équitable de chaque élève, qu’importe son lieu de résidence ?

Ce dernier point, l’égalité géographique mais aussi sociale, est crucial : un élève de la Loire a tout autant le droit d’intégrer les filières de son choix qu’un élève du XVIe arrondissement de Paris.

Quelle est l’efficacité de Parcoursup ? Succédant à « Admission Post-Bac », le Gouvernement promettait un bien meilleur accompagnement dans l’orientation. Voici une donnée qui en dit long : en 2021, 1 étudiant sur 2 n’avait reçu aucune proposition d’admission au 1er jour d’ouverture. En 2016, avec le système « APB », c’était seulement 16%.

D’autres points méritent d’être abordés, comme les délais très serrés pour accepter une proposition d’admission ou encore le devenir des bacheliers non admis. Mais aussi la question du coût de la plateforme : 100 millions d’€ par an, ce qui représente l’équivalent de 2000 enseignants à temps plein…!

Face à cette machinerie infernale, avec Régis JUANICO, nous souhaitons la suppression de Parcoursup.

Nous avons une conviction forte : l’école doit être un tremplin pour les enseignants, les élèves et leurs familles. Et non pas devenir une trappe.